26 de noviembre de 2015

PARLONS ENSEMBLE, 26 de noviembre a las 19.30 horas en la 5ª planta

Bonjour à tous ! Je vous invite à lire ces deux réactions aux derniers attentats de Paris et à réfléchir sur ce qui peut nous conduire à défier le mal, quelles qu'en soient les manifestations, à grande ou à petite échelle.

Comment pouvons nous, chacun, ne pas poursuivre la chaîne de l'agression, de l'offense, par quels moyens, pourquoi, ou au contraire, souhaitez-vous exterminer le mal par le mal ? Comment dans nos vies respectives faire face au mal ? Est-il inévitable ?  Comment l'identifier, d'où vient-il, quelles sont les armes personnelles ou collectives pour le neutraliser, le combattre est-il suffisant ou faut-il en chercher le sens et la paix intérieure ?

Je vous souhaite en compagnie de ces réflexions certainement signifiantes de conserver le soleil dans vos coeurs ! Isabelle

Antoine Leiris

16 de noviembre a las 4:18 ·(Sur Facebook)
“Vous n’aurez pas ma haine”
Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son coeur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un oeil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.
Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.
Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.

Masse âcre
Ai froid
Taire heures

Que dis-tu ?
Que nous sommes pétrifiés.
Mais tu sais, la pierre est chair
Et nous pouvons encore pétrir
Un lendemain qui lève.

Oui mains tenir
Nos deux mains
En corps possible

 CLAIRE KALFON

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